- Contexte
L’Armée du Salut en RD Congo se constitue des divisions éloignées les unes des autres sur toute l’étendue du Territoire national, rendant ainsi la tâche très difficile voire impossible au bureau territorial des projets localisé au siège de l’administration, donc au Quartier Général, de mieux suivre et contrôler le travail abattu dans les contrées lointaines, mais aussi d’identifier les nouveaux besoins exprimés par les populations des communautés qui y vivent, en vue de soulager tant soit peu leurs misères de divers ordres.
Ainsi, pour à la fois, accompagner la vision territoriale pour l’an 2020 en vue de sa matérialisation et, par conséquent, pallier à cette réalité difficile entravant l’accomplissement de la mission du bureau territorial des projets à travers tout le pays, c’est alors qu’il prévoit de procéder à l’implantation des bureaux ou antennes de projets au sein des divisions.
Pour arriver à atteindre les objectifs en rapport avec cette vision, une stratégie devrait donc être mise en place, pour ainsi permettre d’installer et ouvrir ces différents bureaux, de redynamiser ceux qui existent déjà en les rendant opérationnels, viables et enclenchant un processus qui aboutira à leur autonomisation dans les jours avenirs.
- Stratégies pour implanter les bureaux projets dans les Divisionnaires, Districts et rayons sectionnaires
Pour arriver à implanter les bureaux provinciaux des projets, nous allons procéder par le recrutement, la formation et l’accompagnement :
RECRUTEMENT :
Après avoir appris à travers les expériences du passé, ne pourront travailler aux projets que les personnes recrutées en tenant compte de responsabilités, compétences, expériences et qualifications requises pour le poste, après une étude préalable de besoins qui seront couverts. A part les qualités mentionnées ci-haut, la procédure devra passer par les étapes suivantes :
- Lancement d’une offre d’emploi et d’un avis de recrutement ;
- Intérêt des postulants à l’offre d’emploi lancée ;
- Réception des dossiers des candidats postulants ;
- Dépouillement des dossiers réceptionnés ;
- Sélection des participants au test ;
- Test ;
- Dépouillement des résultats du test ;
- Interview de ceux qui se classeront en ordre utile ;
- Signature d’un contrat à durée déterminée commençant par une période d’essai de 3 mois, lequel contrat pourra être résilié si la prestation durant ladite période n’est pas satisfaisante ;
- Elaboration de job descriptions de personnes retenues pour éviter le chevauchement ou des empiètements dans l’exécution des tâches des uns et des autres.
Il est primordial d’employer une bonne personne, au bon endroit et au bon moment. Une erreur dans la sélection et l’affectation des personnes, ou le non-respect des normes dans la gestion des ressources humaines, peut-être coûteuse et préjudiciable pour la réputation voire la réalisation des activités de l’organisation.
En rapport avec cette vision de l’élargissement du champ d’action du bureau territorial de projets, urgences et développement, et conformément à la nouvelle structure ou nouvel organigramme du bureau, tel que proposé par le Secrétaire de projets, il sera question de recruter 2 personnes qui seront affectées dans les provinces de Kwilu (Bandundu-Ville) et Kasaï-Central (Kananga), tandis que pour les provinces de Kinshasa et Kongo Central (ensemble), l’un des Assistants affectés au Bureau Territorial de projets (QGT) pourra en tenir la responsabilité de gestion.
Pour ce qui est de la partie Est de la RD Congo (y compris le Kisangani) et le grand Katanga, ces provinces seront couvertes par le bureau provincial du Tanganyika (Kalemie), qui pourra y déployer un ou deux de son personnel selon les besoins.
Le souci étant de couvrir toute l’étendue du Territoire de la RD Congo pour la visibilité de l’Armée du Salut et de ses œuvres salvatrices en faveur des communautés souffrantes, les provinces non citées (en particulier celles du Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Mongala, Tshuapa et Equateur) seront prises en compte et intégrées au fur et à mesure que la mission progresse, avec un (des) responsable(s) à pourvoir, pour en assurer la gestion.
- FORMATION :
Elle ne sera destinée qu’aux personnes ayant passé avec succès par toutes les étapes sus-évoquées et relatives au recrutement ; tandis que celles dotées d’une expertise ou d’une expérience en matière de projets, verront elles-aussi leurs capacités renforcées en vue de leur contribution à la réalisation de la mission à travers l’atteinte des objectifs assignés.
Pourquoi la formation ?
S’inspirant sur la déclaration du Fondateur de l’Armée du Salut, citons : « Cesser d’apprendre, c’est cesser de vivre ». Nous sommes convaincus que pour toute organisation qui veut s’assurer un lendemain meilleur mais également celui de ses employés, la formation constitue un passage obligé, un élément indispensable, un atout et un investissement de grande valeur qui permettrait respectivement :
- De renforcer les capacités de leurs membres en vue de leur épanouissement ou croissance ;
- De préparer ses membres à la prise au sérieux et à bras-le-corps des nouvelles responsabilités leur confiées ;
- De rendre l’organisation plus performante et compétitive.
Les personnes recrutées dans des provinces seront affectées aux différentes positions comme représentants de l’Armée du Salut. De ce fait, elles devront être formées et informées sur la nature du travail à faire, les tâches à exécuter en vue d’atteindre les objectifs fixés en se conformant aux principes de l’Armée du salut, les notions théoriques et pratiques de gestion administrative, financière, logistique et de projets, le rapportage et la liste n’est pas exhaustive. Nous sommes convaincus que des personnes bien formées sont plus disposées à donner le meilleur d’elles-mêmes pour permettre l’atteinte des objectifs et donc la réalisation des résultats escomptés à tous les niveaux du cycle de vie de l’organisation.
Une fois les personnes affectées aux différents projets sont formées, le constat à la fois triste et amère d’affectation des personnes non préalablement formées, ni accompagnées et sans expérience etc. Oui, ce constat appartiendra dès lors au passé.
Dans une société en permanentes mutations et aux évolutions à une vitesse vertigineuse, les besoins en compétences ne cessent d’évoluer et une adaptabilité rapide s’avère indispensable pour toute organisation qui veut garantir sa compétitivité et son succès. Et ici, la formation demeure une réponse efficace à cette dynamique.
Personnes à former, qui sont-elles ?
Tout en laissant aux leaders territoriaux la dernière décision, nous proposons que les catégories de personnes suivantes puissent faire partie des récipiendaires de la formation, sans discrimination sur le genre, à condition qu’elles soient capables, honnêtes, de bonne moralité, de bon cœur et qu’elles incarnent les valeurs chrétiennes (et salutistes), ainsi que le respect de la vie et des droits humains. Il s’agit respectivement de :
- Commandants divisionnaires ;
- Officiers de sections ;
- Officiers de rayons ;
- Officiers de postes qui gèrent les projets ;
- Laïcs recrutés.
Il est important de noter que l’implication des commandants divisionnaires, officiers de sections et officiers de rayons dans la formation leur permettra de se familiariser avec la stratégie et les objectifs poursuivis par la mission, mais en même temps, constituera un moyen très efficace de prévention de tout tiraillement ou comportements destructeurs à l’endroit de personnes (officiers ou laïcs) qui seront affectées pour travailler dans les bureaux de projets localisés dans les entités ou circonscriptions sous leur autorité.
ACCOMPAGNEMENT :
Les personnes recrutées et les gestionnaires de projets exerçant sur le terrain pour le compte de l’Armée du Salut, devront bénéficier d’un accompagnement régulier, soutenu et indéfectible, condition de leur efficacité dans l’exercice de leurs fonctions pour la réalisation de la mission.
- LIENS ENTRE LES PROJETS D’URGENCE ET DE DEVELOPPEMENT
- Les projets d’urgences
Ces projets naissent à partir d’une situation/d’une catastrophe naturelles ou causées par l’homme (entre autres les conflits, guerres, etc.). Dans ces cas, ces projets viennent donc apporter une assistance d’urgence aux populations affectées par la crise, donc une sorte de réponse au besoin urgent qui survient. Ces projets exécutés dans les zones à conflits ou touchées par une catastrophe, sont souvent d’une courte durée.
Une fois la zone touchée par une crise, une catastrophe, un sinistre, etc. redevient stable, des projets de transition sont mis en place pour préparer le stade de développement communautaire (cas de l’EST de la RDC)
- Les projets de développement communautaire
Ces projets répondent aux besoins identifiés dans une communauté donnée par les membres de celle-ci. Ces projets doivent avoir un impact visible et contribuer à solutionner les problèmes rencontrés ou satisfaire aux besoins présentés par la communauté en apportant un changement positif de la situation de vie dans cette communauté.
Comment un projet de développement peut-il développer une communauté ?
Chaque projet de développement doit cibler un ou quelques Objectifs de Développement Durables (ODD). Ils tiennent compte équitablement de la dimension économique, sociale et environnementale du développement durable et intègrent l’éradication de la pauvreté et le développement durable dans un dispositif commun.
Les 17 objectifs de développement durable sont :
- Objectif 01: Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde ;
Pour développer une communauté, le projet doit avoir des objectifs clairs et SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Pertinents et limités dans le Temps). Ces objectifs doivent s’aligner à un ou plusieurs Objectifs de développement (ODD) parmi les 17 énumérés et retenus, selon le secteur.
Un projet de développement qui n’arrive pas à atteindre ou réaliser dans une certaine mesure l’un ou plusieurs objectifs de développement, constitue un échec en dépit du fait qu’il ait été financé, exécuté et finalement clôturé, peu importe sa durée d’exécution.
Ainsi, en ce qui nous concerne, nous devons tirer les leçons après exécution d’un quelconque projet en nous posant les quelques-unes de questions suivantes, la liste n’étant pas exhaustive :
- Quel projet de développement était exécuté ?
- Où l’a-t-il été ?
- Quand l’a-t-on exécuté ?
- Comment ?
- Avec quels objectifs ?
- Quels en ont été les résultats visibles, palpables et donc durables ?
LES ACTIONS SOCIALES & LES PROJETS DE DEVELOPPEMENT
Ces deux concepts sont différents l’un de l’autre.
Projet de développement
Le projet de développement durable vise à développer sur un territoire les activités économiques et sociales innovantes et créatives, préservant l’environnement. Il cible les actions contribuant au mieux et de façon interactive à plusieurs enjeux. Il promeut les technologies et opportunités favorables à ses objectifs. Il instaure une gouvernance participative, par respect des citoyens et de leurs initiatives, et s’accompagne d’un projet éducatif pour promouvoir les bonnes pratiques de production, consommation, échange, à tous les niveaux y compris familial.
Un projet de développement est un projet communautaire élaboré ensemble avec la communauté pour donner une réponse a un besoin spécifique.
En effet, il y a des projets de développement mal définis et mal gérés, qui finissent par devenir des assistances sociales en lieu et place de projets de développement. Ainsi donc, il est nécessaire de faire la part de choses si on tient bien à atteindre les objectifs assignés à un projet de développement.
Action sociale
Une action sociale consiste à donner aux nécessiteux une assistance, avec l’objectif de répondre à un besoin spécifique ayant pour cause « la pauvreté » ou « une catastrophe naturelle ou humaine ».
Il est important de noter qu’une assistance sociale est gratuite et n’exige aucune contribution de la part des nécessiteux qui en bénéficient tandis que le développement exige une implication de la communauté à toutes les phases du cycle de projet, afin de leur participer à la recherche de solutions appropriées à leurs problèmes réels et la satisfaction aux besoins exprimés par eux-mêmes.
UNE APPROCHE PROMETTEUSE DE SUCCES
Elle devrait en principe passer par les étapes suivantes :
- Identifier les besoins de la communauté et non des individus en impliquant celles-ci dans toutes les étapes du projet dès l’évaluation initiale, la mise en œuvre, le suivi jusqu’à l’évaluation finale ;
- Fixer les objectifs clairs à atteindre ;
- Etablir les indicateurs ;
- Déterminer la cible (l’impliquer à tous les stades du cycle de projet) ;
- Déterminer la localisation ou zone favorable à l’exécution du projet.
Un projet élaboré ensemble avec la communauté, ensuite exécuté à la lumière et dans l’observance des étapes ci-haut évoquées, a toutes les chances de répondre efficacement aux besoins réels de la communauté cible et atteindre les objectifs assignés.
UN CONSTAT :
Dans la plus part des projets de développement exécutés par l’ADS, les postes ou les salutistes ne sont pas acceptés ou sélectionnés ainsi l’église reste avec des fideles vivant dans la pauvreté ; or l’église se trouve implantée au sein même de la communauté et a également besoin de se développer. Ainsi, les projets de développement communautaire doivent prendre en compte la vulnérabilité de l’église en vue de son développement au même moment avec la communauté qu’elle s’emploie et s’engage à assister. Car, dans la plupart de cas, l’église (Armée du Salut) se retrouve hors circuit des projets qu’elle exécute au nom de la non-discrimination dans la sélection de la population cible. Par conséquent, l’église (y compris ses membres) demeure pauvre et davantage vulnérable face aux communautés bénéficiaires de son assistance, à travers les projets financés par elle-même, ou soit par son entremise.
A cela, nous allons veiller à ce que les projets de développement qui seront exécutés prennent en compte les besoins de l’église au niveau local pour que ces membres se développent et changent leur mode de vie et arrivent aussi à contribuer à l’épanouissement de l’Armée du salut.
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